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Historique du Budo Japonais

Au cours de l'histoire du Japon, les Samouraïs jouèrent un grand rôle. Hommes d'épée, vaillants et solitaires, c'est le dernier des guerriers partant seul à la bataille et c'est aussi l'esthète qui peut apprécier la beauté d'une fleur de cerisier (symbole du judo). Il est aussi chef de troupe, défenseur de la paix, aristocrate, administrateur et le bras vengeur de son maître.
C'est au IX°, XI° siècle, qu'apparut le mot "Samouraï" qui signifie "ceux qui servent".

Cependant, les origines des samouraïs sont bien plus anciennes. Au début de notre ère, un clan (uji) prit le dessus sur les autres après moultes batailles et alliances. Aux environs de 200 avant J-C., son chef deviendra l'empereur du Japon, prétendant descendre de la déesse soleil, les autres seigneurs devenant des servants de l'empereur (en théorie) et donc des Samouraïs. La réalité du pouvoir est en fait exercée depuis toujours par un dictateur militaire Samouraï que l'on nommait Shogun.
Jusqu'à la période Tokugawa au XVII° siècle, le Japon vécut constamment en guerre. Le samouraï partait conquérir de nouveaux territoires pour son maître et les ronins (samouraïs sans maître) se livraient au plus offrant ou vivaient d'expédiants.

Cette période de paix permit aux samouraïs de développer philosophie, art et savoir vivre. La nécessité des jeunes hommes de la classe des guerriers de s'entraîner au bujutsi (les arts de combat à mains armées) commença à disparaître. Des activités aux antipodes des arts martiaux, comme la cérémonie du thé, l'art des arrangements floraux, la calligraphie se répandirent dans cette classe. La dégradation de l'éthique du samouraï durant cette période fit naître le bushido (voie du guerrier).

Yamaga Soko
(1622-1685) écrit "le samouraï est un être qui ne cultive ni ne produit ni ne commerce. Mais il est impensable qu'il n'ait aucune charge en tant que telle. Celui qui satisferait à ses seuls besoins personnels sans accepter de responsabilité serait à juste titre qualifié d'oisif. Aussi, doit-on se concentrer sur l'examen approfondi de son rôle.... Sa mission consiste à méditer sur sa condition, à rendre de bons et loyaux services à son maître, s'il en a un ; à cultiver sa fidélité dans des associations amicales et, eu égard à son propre état à se dévouer corps et âme à son devoir".

Certains recherchèrent donc la perfection spirituelle dans leur exercice d'entraînement martial. C'est ainsi que la perfection de la forme commença à l'emporter sur les aspects pratiques et fonctionnels des écoles de combats armés. Les "do" se développèrent au dépens des "jutsu". Le bushido touche essentiellement aux attitudes mentales et aux objectifs spirituels du guerrier. La signification du bushido est de faire quelque chose de sa vie, de laisser quelque chose derrière soi, puis d'être capable de rejeter son enveloppe humaine et d'accepter la mort. En aucun cas il ne s'agit d'aller au devant de la mort.
Les arts martiaux classiques du Japon ont toujours eu leurs écoles de combat à main nue mais le plus souvent comme forme auxiliaire des disciplines de combats armés. Vers le milieu du XIX° siècle, divers styles de ju-jutsu (art de la souplesse) dominaient les systèmes de combats à main nue (projection et atemi).

Une des conséquences de la domination Samouraï durant la période Tokugawa fut que les classes inférieures se retrouvèrent désarmées. En effet, si le samouraï se promenait avec, à la ceinture, ses deux sabres caractéristiques, les autres citoyens se voyaient interdire le port d'arme. Certes, un ancien baroudeur empâté et bureaucratisé ne devait pas constituer une bien grande menace, surtout si (comme c'était souvent le cas) un sabre de bois avait remplacé dans la gaine son arme déposée en gage. Par contre, il était particulièrement terrifiant de se trouver à nez à nez dans une ruelle sombre avec un ronin crevant de faim. Chacun craignait en effet ces samouraïs en mal de maître et prêts à tout (même au crime) par pauvreté ou désespoir. D'autant plus que ces samouraïs-là étaient capables de se battre... Les arts martiaux classiques du Japon ont toujours eu leurs écoles de combat à main nue mais le plus souvent comme forme auxiliaire des disciplines de combats armés. Vers le milieu du XIX° siècle, divers styles de ju-jutsu (art de la souplesse) dominaient les systèmes de combats à main nue (projection et atemi). L'apparition, suite aux exactions de certains ronins, d'une série de techniques de combat destinées aux classes dominées, faisaient appel, non à des armes, mais à des objets familiers et aux mains nues. Ces techniques nous sont parvenues sous la forme des budo ou arts martiaux samouraïs. En réalité, l'expression anti samouraïs aurait été plus exacte.

En 1867, l'empereur Meiji fit sortir le Japon de son monde post féodal. Il bouleversa de fond en comble l'ancien ordre social du Japon. L'une de ses premières décisions fut en 1876 de désarmer la classe des samouraïs. Date à laquelle le Satsuma "groupe politique terroriste" comptait 7 000 étudiants samouraïs armés jusqu'aux dents. Lors de la bataille de Kagoshima, les samouraïs furent défaits par l'armée impériale régulière. C'en était fini des samouraïs.

L'esprit samouraïs s'était infiltré dans le rang de la nouvelle armée impériale et de toute la société Japonaise.